Avertissement : Cet article, agrémenté de photos, n'a pas la prétention de faire une initiation au bobinage. Il informera le néophyte ou le professionnel curieux, sur une pratique qui est en train de s'éteindre pour les petites puissances.
La cause :
La cause de cette disparition est liée à plusieurs facteurs :
Le prix des moteurs standards venant des pays de l'est et autres.
La qualité des moteurs : les fabricants de machines (qui pour eux le moteur étant un simple accessoire) sont plus préoccupés par le prix que par la qualité.
La protection des moteurs est plus efficace, d'où moins de moteurs qui grillent.
La construction elle-même des moteurs (même pour un moteur industriel de qualité) : flasques trop fragiles, roulements.
Roulements qui tournent dans les flasques et dont le stator est rendu complètement inutilisable par le frottement du rotor.
Le coût des pièces détachées : lorsque les flasques sont à changer on peut doubler le prix de la réparation donc arriver à plus cher que le neuf.
Toutes ces causes font qu'en Midi-Pyrénées par exemple en 25ans le nombre d'atelier de bobinage a été divisé par 2 et que le nombre d'employés chez ceux qui sont restés a été divisé par 2 également. Le petit atelier à moyen terme n'a aucun avenir sinon de se diversifier, mais dans quoi ?
1ère partie : DÉMONTAGE ET PRÉPARATION DU STATOR
Le stator, rebobiné dans le même temps de la rédaction, est celui d'un moteur de 3kw 1500Trs/mn dont la particularité est de ne pas être standard par rapport à la hauteur d'axe de 90mm au lieu de 100mm, c'est pourquoi le rebobinage est effectué car l'emplacement du moteur ne peut pas supporter un moteur standard de hauteur d'axe plus grande. (diamètre intérieur du stator : 80mm, longueur : 130mm). A l'heure où le lecteur consultera le présent article , le moteur sera en service dans une machine à bois.
Suivant la puissance du moteur (entre un 0,1Kw, un 20Kw et un 100Kw) un technique différente est appliquée, que ce serait à cause de la manutention par exemple, celle qui est en exemple est celle d'un atelier artisanal de rebobinages de moteurs de petites puissances de 0,1Kw jusqu'à 15Kw maxi où le bobineur fait tout le travail de A à Z.
Le rebobinage d'un moteur nécessite plusieurs phases méthodiques et oublier l'une d'elles peut conduire à l'échec.
Sans compter les essais préalables (pour voir si le moteur est bien grillé) et les questions posées au possesseur du moteur pour déterminer la cause de la panne, on distingue :
Le repérage visuel extérieur : plaque signalétique, aspect extérieur et repérage de l'emplacement côté poulie, sens des flasques...
Le démontage mécanique, pour ne garder que le stator
Le repérage visuel et schématique du bobinage
L'extraction des enroulements grillés, le nettoyage des encoches du stator
Le rebobinage :
Pose des isolants d'encoches
Confection des bobines
Pose des bobines
Connexions des bobines et isolements
Façonnage et frettage des chignons
Imprégnation et étuvage
Le remontage mécanique : flasques, rotor.
Essais : au banc : ampérage, isolement.
REPÉRAGE VISUEL, DÉMONTAGE MÉCANIQUE.
En premier lieu le bobineur prends note des caractéristiques du moteurs inscrites sur la plaque signalétique : type, vitesse, tension, classe d'isolation... Il en tire les premières conclusions que ce moteur n'est pas du type standard (pour 3KW il devrait être du type 100 qui correspond à la hauteur d'axe).
Il continue ensuite par le repérage mécanique : sens des flasques, du côté de la boite à bornes, du ventilateur et procède au démontage mécanique avec soin sans effort trop brusque qui pourrait nuire à la fragilité de certaines pièces (flasques alu très fragiles par exemple). (Le démontage mécanique fera l'objet d'un chapitre spécifique).
REPÉRAGE VISUEL ET SCHÉMATIQUE DU BOBINAGE
Les pièces mécaniques sont rangées pour ne conserver sur l'établi que le stator.
Un premier regard du bobinage du stator confirme au bobineur de la "maladie" du moteur :
Une bobine est entièrement noire: elle est grillée et la cause en vient d'un amorçage dans une demi-phase (improtégeable même avec les meilleurs disjoncteurs).
Le bobineur compte les encoches du stator et le pas de bobinage des bobines, et dans le cas ou ce "pas" n'est pas standard, il fait le croquis correspondant.
(Un chapitre aussi détaillera les différentes possibilités en rapport de la vitesse et des différents schémas pouvant être utilisés)
source : http://www.volta-electricite.info
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